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Comment réduire l’empreinte carbone de la gestion des interventions?

XavierBiseul
Xavier Biseul
Le 19 septembre 2023
6 min de lecture

Innovations, outils, optimisation, éco-conception… Comment participer à la réduction de l’empreinte carbone dans le domaine de la gestion d’interventions ?

Les études scientifiques se suivent et malheureusement se ressemblent. Elles actent toutes une accélération du réchauffement climatique. Face à ce qui est perçu comme la pire menace du XXIème siècle, tout un chacun peut faire un geste.  

Désormais, le décret sur les Bilans des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), publié le 1er juillet 2022, impose aux organisations d’avoir une vision plus complète de leur empreinte climatique. Ce décret intègre en outre les émissions associées à l’utilisation des produits vendus par une entreprise, ou les déplacements des salariés. Et non, seulement, les émissions associées à l’énergie consommée.
 
Pointées du doigt par certaines ONG les considérant comme particulièrement polluantes et énergivores, les nouvelles technologies, quand elles sont bien utilisées, peuvent en effet participer à la réduction de l’empreinte carbone. Un modèle vertueux qui s’applique tout à fait à un service de maintenance.
 
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Comment mesurer et réduire l’empreinte carbone d’une activité d’interventions sur site ?

 
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Politique zéro papier : 1ère étape de la réduction de l’empreinte carbone

La digitalisation de la gestion des interventions permet tout d’abord de s’affranchir du support papier. Aujourd’hui, l’ensemble du circuit d’information, les bordereaux d’intervention et les factures, ainsi que l’ensemble des échanges entre prestataire et clients, peuvent être 100 % dématérialisés.
 
L’entreprise cliente est notifiée en temps réel de l’évolution de sa demande d’intervention. A la fin de la mission, elle reçoit un mail récapitulatif avec, en pièces jointes, le compte-rendu signé électroniquement et les photos de l’intervention.
 
Ainsi, aucun papier n’aura été imprimé durant la prestation de service. De plus, le technicien peut consulter les plans, fiches techniques et autres manuels d’instruction au format électronique, directement sur son terminal mobile.

Réduire le temps passé sur la route pour réduire l’empreinte carbone de la gestion d’interventions

L’autre gain aisément mesurable apporté par la digitalisation, est la réduction du nombre de kilomètres parcourus par les techniciens. En effet, grâce à la géolocalisation de leurs véhicules, il est possible d’optimiser leurs tournées. Et ce, afin qu’ils passent le moins de temps possible sur la route.
 
En cas d’urgence, le planificateur peut par ailleurs dérouter le technicien le plus proche du lieu d’intervention. Ce dernier est alors averti sur son terminal mobile du moindre changement de son planning. Ainsi, de nombreux déplacements inutiles sont évités.

Contourner les embouteillages

Le numérique permet aussi de lutter contre les embouteillages. En effet, certaines solutions de gestion d’interventions, comme celle de Praxedo, intègrent nativement un outil d’aide à la navigation de type Google Maps, Waze, TomTom ou Apple Plans. Le technicien est alors informé en temps réel de l’état du trafic.

Eviter les déplacements inutiles 

D’autres outils numériques évitent bien des déplacements physiques. Par exemple, s’il n’arrive pas à résoudre la panne, le technicien pourra demander, par visio-assistance, l’aide d’un expert resté au centre de services. Ainsi, pour affiner le diagnostic, les deux hommes partageront, des visuels ou des graphiques, annotés et commentés.
 
Le module de messagerie instantanée permet également une collaboration à distance entre experts, tout en se montrant moins gourmande en énergie que l’envoie de mails multiples.
 
Enfin, en cas de pièce détachée manquante, le technicien localisera, toujours sur son terminal mobile, le stock le plus proche. Demain, le technicien recourra peut-être à l’impression 3D pour “imprimer” directement sur site la pièce en question ! Qui sait !

Avec le cloud, une infrastructure mutualisée

Cette tendance à la mobilité est rendue possible grâce au cloud, mais ce n’est pas le seul avantage du “nuage”. En effet, en faisant appel à l’infrastructure mutualisée de son provider, l’entreprise n’a plus à gérer et à maintenir des serveurs en propre, installés dans ses locaux.
 
Certains providers se sont aussi engagés sur la voie du green IT. Hébergeur de Praxedo, OVH est ainsi parvenu à réduire la consommation énergétique de ses datacenters de près de 50 % en supprimant la climatisation électrique. Le premier hébergeur européen a pour cela mis au point un système de refroidissement des serveurs exploitant les propriétés caloriporteuses de l’eau.
 
Avec ce procédé de watercooling, le liquide réfrigéré évacue près de 70 % de la chaleur dégagée par les serveurs. Par ailleurs, les 30 % restants sont dissipés par la ventilation naturelle des bâtiments, favorisée par leur éco-conception.
 
De plus, le cloud permet du côté de l’entreprise utilisatrice de troquer ses postes de travail fixes par des ordinateurs portables voire des tablettes moins énergivores. Par le passé, un logiciel de gestion des interventions devait être installé sur chaque PC ou Mac puissant sur les ressources de ces derniers. Ainsi, avec le mode SaaS, “l’intelligence” est déportée dans le nuage et fait donc moins appel aux ressources du terminal.

Le Byod diminue le nombre de terminaux

Il est même possible de réduire encore le parc matériel en recourant au Byod (Bring your own device). En travaillant avec son propre terminal, le technicien n’a plus à jongler entre deux appareils – l’un personnel, l’autre professionnel – qu’il ne doit pas oublier de recharger la veille. Autant de consommation électrique en moins et de métaux précieux exploités.
 
En effet, une cinquantaine de métaux différents, difficilement recyclables, entrent dans la composition d’un smartphone. Par ailleurs, l’extraction de ces minerais entraîne des problèmes de pollution, notamment les fameuses “terres rares”. Autant donc limiter le nombre des gadgets high-tech.

Empreinte carbone et gestion d’interventions : recycler les déchets électroniques

Toujours dans le domaine du recyclage, un service de maintenance peut créer un circuit pour recycler et valoriser ses déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Qu’il s’agisse de pièces détachées défectueuses ou de matériels en fin de vie.
 
Selon les directives européennes 2002/96/CE et 2003/108/CE transposées dans le droit français en 2005, les entreprises sont responsables de ces déchets si les produits qui en découlent ont été mis sur le marché avant le 13 août 2005. Après cette date, ce sont aux fabricants d’assurer leur collecte.

Optimiser le code informatique

Enfin, la conception même d’un logiciel de gestion des interventions peut être plus ou moins éco-responsable. L’optimisation du code informatique permet, en effet, de réduire les requêtes web. Cela impacte le trafic internet, mais aussi l’utilisation de ressources (mémoire, espace de stockage) nécessaires à son exécution.