Recrutement : les techniciens de maintenance toujours plus demandés
Alors que le marché de l’emploi reste tendu, certaines professions tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres. C’est le cas du technicien de maintenance. Comment attirer et recruter ce profil rare ?
Adresser le marché caché de l’emploi pour recruter un technicien de maintenance
Comment dès lors doivent se positionner les recruteurs face à une population de techniciens plus que jamais convoitée ? Il ne suffit pas de publier des offres d’emploi sur les sites dédiés pour recruter. Candidature spontanée, bouche à oreille, réseau… Le marché invisible de l’emploi reste un levier fort de recrutement dans une économie bousculée par la crise.
Des critères qui peuvent faire la différence
Dans ce contexte, un prestataire de services doit plus que jamais renforcer sa marque employeur, tout particulièrement s’il souffre d’un déficit de notoriété. En cette période de crise, il s’agit de communiquer sur des critères qui peuvent faire la différence comme :
- la pérennité financière de l’entreprise,
- les perspectives d’évolution,
- la qualité de vie au travail
- ou l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle.
Faute de forums emploi ou de job dating, cette stratégie de marque employeur passe quasi exclusivement en ligne. L’entreprise poste sur son site emploi ou un blog des billets mettant en avant ses principaux atouts. Cette communication ne doit pas négliger les réseaux sociaux et notamment Instagram et Snap particulièrement suivis par les jeunes générations.
Surfer sur les entretiens d’embauche en “visio”
Après avoir généré des candidatures spontanées, il faut les traiter. La majorité des sociétés ont aujourd’hui digitalisé tous leurs process RH, à commencer par le recrutement. Ainsi, l’entretien d’embauche par visioconférence s’est généralisé et répond à un certain nombre de codes.
En outre, ce recrutement à distance a pour avantage d’élargir le bassin d’emploi traditionnel de l’employeur. Plus de déplacements physiques, l’entretien en “visio” permet d’échanger avec des techniciens de maintenance situés aux quatre coins de la France et, en soirée ou à la pause déjeuner, avec des salariés déjà en poste.
Recruter de futurs techniciens de maintenance en reconversion
Autre piste pour élargir son sourcing : la reconversion professionnelle. Comme l’explique cet article de France Info, il est possible de “devenir technicien à tout âge de sa vie professionnelle”. Si le métier de technicien de maintenance est accessible avec un bac pro, un BTS ou un DUT, il l’est aussi par la formation continue.
Un salarié ou un demandeur d’emploi peut obtenir un Certificat de qualification professionnelle (CQP), qui reconnaît les compétences et savoir-faire nécessaires à l’exercice de ce métier. Ce CQP s’obtient par la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour les personnes justifiant d’au moins un an d’expérience en rapport avec le métier cible.
Le CQP peut aussi être obtenu à la suite d’une formation mise en place par l’employeur via un plan de développement des compétences ou par l’intéressé lui-même au moyen notamment de son Compte personnel de formation (CPF).
Il existe des CQP par branche paritaire. Le secteur de l’industrie propose ainsi un Certificat de qualification paritaire de la métallurgie (CQPM).
Par ailleurs, France Travail peut financer tout ou partie d’une formation permettant à un demandeur d’emploi d’accéder au titre professionnel de technicien de maintenance. Certaines formations sont même gratuites voire rémunérées.
Le site La Bonne Formation de l’agence publique recense les formations dispensées sur tout le territoire. Il propose, par ailleurs, de mettre en contact les candidats en reconversion avec les entreprises susceptibles de les accueillir pour une “immersion professionnelle”. Le demandeur d’emploi teste le métier de technicien pendant quelques jours pour vérifier s’il lui convient tout en faisant évaluer ses compétences par un professionnel.
Mobilisation nationale pour les jeunes diplômés
Autre piste : les jeunes diplômés. Moins sollicités que leurs aînés bénéficiant de quelques années d’expérience, les techniciens débutants peuvent éprouver des difficultés à entrer sur le marché de l’emploi.
Pour favoriser l’insertion professionnelle, le gouvernement a mis en place le plan “1 jeune 1 solution”. Par ailleurs, l’aide financière à l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans s’élève entre 40 et 60% du SMIC (2023). L’aide au recrutement d’un apprenti ou un salarié en contrat de professionnalisation s’élève, elle, à 6000 euros pour la 1ère année de contrat.